Cherry Blossom [PV: The Cheshire Cat]

Un doux soleil d'été, un ciel outrageusement bleu, une chaleur enivrante qui vous enveloppait et vous isolait loin, bien loin du froid hivernal que le Pays des Merveilles avait pût connaître. Que demander de plus ? Les beaux jours étaient là, on aurait bientôt plus qu'un vague souvenir embué des froides journées d'hivers où le ciel semblait toujours désespérément noir. Avec la lumière, la joie revient et dissipe la mauvaise humeur. On se sentait étrangement bien, et, Sakurako n'échappait pas à cette règle, au contraire. La jolie blonde trottinait sur les sentier de cet univers envoutant et enchanteur. Toujours sur un même rythme énergique, elle avançait à une allure paisible. Mais une question hantait son esprit, la question subsidiaire qu'elle se posait tous les matins, la question la plus importante dont la réponse changerait le cours de sa journée: « Que vais-bien pouvoir faire aujourd'hui ? » Et oui que voulez vous ? Même les descendants ont des questions comme celles-ci. Sakurako, elle, en avait un stock pharamineux: des milliers et des milliers d'interrogations sans importances qui se bousculaient dans sa petite tête blonde. Mais c'est comme cela qu'on appréciait notre petite princesse,non?

Maintenait que nous eussions clos cette petite parenthèse en s'introduisant dans l'esprit de cette jeune demoiselle, attardons nous sur ses actes. Une démarche ample, un brin maniéré, un grand sourire malicieux au lèvres...se pouvait-il qu'elle ait trouvé une idée, une personne a embêter? Cela ne disait rien qui vaille...la personne en question aurait eut tout intérêt à se cacher de la demoiselle. Simple conseil d'ami, car elle avait l'air d'humeur joueuse. Gard à vous si vous devenez un jour l'objet central de son amusement, ou « le dindon de la farce » pour s'exprimer familièrement, vous risqueriez de perdre la tête. A propos...savez-vous vous tenir sur la tête ? Oubliez cela, je plaisantais. Avançons , avançons. Pressons le pas. Qu'était elle en train de faire à présent ? La jeune fille était arrivée au beau milieu de nul part, au centre de cette petite place recouvert par la verdure, un majestueux cerisier trônait en maître, surplombant la nature de ses branches monumentales. Il se tenait, ainsi, fière et solide, se suffisant à lui-même. La jeune fille semblait intriguée par l'aura mystérieuse qui s'en dégageait. C'était une atmosphère inconnue et pourtant elle arrivait à dégager un sentiment de familiarité, comme un déjà vu.

Mais qu'était en train de fabriquer notre chère Sakurako. Approchons-nous. Voilà qu'elle s'était mise à grimper sur l'arbre. Elle s'accrochait avec habilité à la claire écorce, passant de branches en branches avec une facilité déconcertante jusqu'au sommet. Mais...oh... non, je vais être en retard,à regarder ma montre à gousset c'est l'heure de mon entretiens avec la Reine de Cœur, et disons que je tiens à ce que ma tête reste sur mes épaules, si vous voyez ce que je veux dire...bon reléguons la narration. Tiens vous ici, oui vous là...venez et narrez. Pas de « mais », sur ce bonne journée à vous, chers lecteurs, je vous salue bien bas.

Le Lapin fit une jolie courbette et s'en alla en courant. Et bien oui, que voulez-vous je narre comme je le peux moi, on m'a pris comme ça juste au moment de ma sieste, de manière très impromptue. Je n'était pas vraiment prêt pour cela. Bon arrêtons ici...notre héroïne semble avoir quelques problèmes. Regardons un peu la situation de son point de vue. Pour cela un petit retour en arrière s'impose...

La jeune fille venait d'arriver tout en haut de l'arbre et regardait le paysage aux alentours. Vu de là haut tout paraissait plus petit, plus infime, plus insignifiant. Mais voilà que la branche commençait à craquer légèrement, puis descendit d'un seul coup d'un étage. La jeune fille surprise par cette glissade soudaine,lâcha prise et tomba de l'arbre. Sa chute sembla durer une éternité, doucement, elle continuait inexorablement de tomber, comme si l'apesanteur n'existait plus. Elle voyait le paysage lentement défilé sous ses yeux. Ce n'était pas désagréable en fin de compte. Mais l'arrivée fut un peu plus brutale et la demoiselle se retrouva par terre sur le dos, mais il y avait quelque chose qui n'allait pas...elle ne venait pas de retomber sur terre, à proprement parler mais...sur une personne ? Sakurako se retrouva face à une bouche, un nez, des yeux violets, une chevelure assortie au regard et...des oreilles de chats ? Oui c'est bien cela ! C'est ce qui s'appelle tomber par hasard sur quelqu'un. La jeune fille sourit au pauvre inconnu:

« Nakatsu kun ! Tu n'aurais pas vu un mignon petit lapin ? »

Nakatsu était en ce moment dans son lit, ronronnant pendant sur sommeil. Il devait sans doute être en train de faire un beau rêve et, à le voir mâchouiller debout de coussin, on pouvait conclure qu’il rêvait de nourriture, décidemment la gourmandise le perdra un jour…Le soleil commençait à peine à se lever et entrer progressivement dans la pièce, jusqu'à arrivé au visage de Nakatsu, mais cela ne le réveilla pas. Il en fallait plus que ça pour réveiller la marmotte qu’il était, bien que ce soit un chat. Un étrange calme régnait dans la pièce, le seul bruit que l’on pouvait entendre était les ronronnements de Nakatsu qui sonnait comme un petit moteur. Soudain, quelqu’un ouvrit la porte dans un fracas épouvantable, un miracle que la porte soit resté intact. C’était Yuuko qui avait l’air d’être déjà soule, dès le matin.

Debout Nakatsu ! Le soleil est déjà levé et tu dois préparer le petit déjeuner.

Aucune réponse. Il eut de nouveau un grand silence dans la salle, mais celui-ci ne fut que de court instant. Yuuko partit chercher une marmite en fer et une cuillère en bois puis revint dans la chambre de Nakatsu. Vous devinez sûrement la suite…Yuuko se mit à taper vivement sur la marmite créant un vacarme monumental, ce qui réveilla cette fois ci le jeune neko endormi. Celui-ci se réveilla en sursaut et faillit en tomber du lit, heureusement que le lit était large. Les oreilles toutes baissées il se frotta les yeux. Puis, comme réalisant qu’il n’était pas le seul dans cette pièce, ses oreilles se dressèrent d’un coup puis il regarda en direction de Yuuko avec un air pas totalement éveillé encore.

Yuuko-san, c’est toi qui as fait tout ce bruit ?

La question était idiote, car qui d’autre que elle aurait put faire ça, en plus de cela il n’avait même pas remarqué ce qu’elle tenait dans ses mains, décidemment, il n’était pas très réveillé. Il descendit rapidement dans la cuisine préparer le petit déjeuner pour tout le monde, enfin, ils n’étaient que deux donc ça allait encore. Lui, il prit des toasts avec un bon bol de lait, chose qu’il adorait profondément. Une fois tout cela avalé il sortit dehors. Il n’aimait pas rester à l’intérieur donc même si il ne savait pas où aller et quoi faire, une chose était sûr, il irait dehors. Un sourire malicieux sur son visage il scruta des yeux les environs.

*Voyons, Voyons qui vais-je aller voir aujourd’hui*

Finalement il décida que ce seraient les personnes qui viendraient à lui. Il se rendit donc auprès de son cerisier. Ce n’était pas vraiment le sien, mais il était souvent là-bas, perché sur la plus haute branche de l’arbre, donc les gens finirent par dire que c’était son arbre. Arrivé là-bas il sauta de branche en branche, jusqu’au sommet, de là il regarda les environs. De là il pouvait voir pratiquement tout Wonderland, c’était magique, c’est d’ailleurs pour cela qu’il venait souvent ici. Soudain il eut un bruit de feuille, comme si quelqu’un cherchait à grimper à l’arbre. Il regarda vers le bas et reconnu une fille qu’il connaissait bien puisqu’il s’agissait de Sakurako, l’une des descendantes. Il hésita à l’aider pour monter, mais visiblement elle ne semblait très bien y arriver toute seule, il attendit donc qu’elle arrive au sommet. Puis il l’a vit tomber, Nakatsu se téléporta donc en bas de l’arbre pour la rattraper mais finalement Sakurako tomba sur lui, mais as de la manière dont il l’aurait voulu, enfin, personne n’était blessé, c’était l’essentiel.Son regard croisa celui de Sakurako qui semblait découvrir petit à petit qui elle avait en face. Puis elle se mit à lui parler normalement, comme si de rien n’était. Nakatsu était content d’avoir de la visite mais il se demanda bien qu’elle était l’objet de la visite. Il en eut tout de suite la réponse.
Il pointa divers endroit du bout de sa queue au fur et à mesure qu’il parlait.

Le lapin blanc ? il me semble l’avoir vu là,…ou là,…à moins que ne soit pas là… Si tu le cherche tu finiras forcément par le trouver.

Dit-il avec un sourire malicieux.

Nous revoilà en compagnie de notre héroïne du nom de...de quoi déjà ? Ah oui de Sakurako, excusez-moi si ma narration ne vaut pas celle du Lapin mais je fait comme je peux. Alors vous n'avez pas à me blâmer...enfin j'espère. Bon oubliez cela et reprennons les événements là où nous les avions laisser. Petit résumé des épisodes précédents. Comme cela on sait déjà tout ? Bon très bien je continue, si vous n'aimez pas le suspense, on fera donc sans. La jeune fille s'était à peine remise de sa chute qu'elle se relevait déjà, époussetant la poussière sur ses vêtements à moitié froissé. Elle releva la tête et sourit à son interlocuteur. Elle s'adossa contre le cerisier et regarda avec attention le chat qui se trouvait devant elle. Sa réponse ne l'aidait pas vraiment mais il était assez amusant à regarder. Son petit manège avec sa queue fit d'ailleurs sourire la jeune fille. Il est passé par ici, il repassera par là...le Lapin Blanc est vraiment intouchable. Il rôde telle une ombre, à l'affut de la moindre information, du dernier potin à la mode. Rien ne l'échappe, il sait tout même ce qu'il ne devrait pas. Une véritable fouine. Mais je pense que je devrais me taire. On ne sait jamais les espions font légions de nos jours et peut-être qu'ils nous a menti et qu'il n'est pas loin. Prenons garde et regardons ce qui se passe près de l'arbre de Chat de Cheshire. La jeune fille se trouvait maintenant au milieux de l'embranchement de trois chemins différents. Elle commença à rire et a tourné sur elle même. A chacune de ses phrases elle montrait un sentier différents.

« Voyons voir. Moi si je cherchais un mignon petit Lapin, j'irais dans cette direction. Ou bien celle-là. Non attends, c'est peut-être cette route-ci. »

Elle se laissa tomber par terre en un soupir d'exaspération. Assise en tailleur au beau milieu du chemin elle commença à ricaner doucement. Une mèche de cheveux rebelle devant ses yeux vint stopper son enthousiaste. Gonflant ses joues, elle expulsa tout l'air de ses poumons pour pousser cette petite mèche. Ce fut un échec et elle choisi la méthode plus traditionnelle:passer la main dans sa chevelure. A regarder de loin la scène était plutôt comique:voir une petite poupée blonde pleine de mimiques, se débattre avec ses cheveux récalcitrants, était assez drôle. Si, si, croyez moi. Puis comme si de rien était elle se releva avec un air malicieux graver sur son visage enfantin. Elle s'approcha du jeune hybride, un sourire au coin:

« Pas besoin de Lapin. Maintenant que je t'ai rencontré. En plus c'est une occasion rêvée, je n'ai pas eu l'occasion de te parler beaucoup de fois à part chez Yuko. Au fait cette chère sorcière va bien ? Enfin bref je m'égare un peu du sujet principal...alors tu es d'accord pour qu'on fasse plus ample connaissance ? »

Voici donc la victime du jour...enfin l'heureux élu je voulais dire bien sûr. Enfin moi je sais pas pour vous mais j'aurais pas aimé être à sa place. Qui sait dans quelle aventure abracadabrante elle pourrait bien l'entrainer. Enfin bref seul la suite de l'histoire nous le dira. D'ailleurs observons un peu les événements qui sont en train de se produire.

La jeune fille avec un visage faussement angélique semblait supplier du regard le pauvre chat pour qu'il accepte sans broncher sa demande. Sakurako s'accrocha au bras de l'hybrides et demanda avec une certaine espièglerie:

« J'ai entendu dire que tu jouais...plutôt bien en plus. Ça te dirais une petite partie de cartes ? »

Oh, mais quelle vilaine petite tricheuse. Enfin je voulais dire que...c'est à dire...mais vous voyez c'est...non rien. Excusez-moi pour cet emportement soudain. Mais ce qu'il ne sait pas encore c'est que son habileté au jeu ne lui sera d'aucune utilité. Il va sûrement l'apprendre à son dépit. La jeune fille rayonnante semblait par ailleurs avoir une idées derrière la tête:

« Et si on rajoutais une petite difficulté...enfin plutôt un pari, histoire d'épicer le jeu. Qu'en penses-tu ? Disons que si tu gagnes je fait ce que tu veux et si je gagne ça sera à toi d'exaucer mon souhait. Alors ? »

Il eu un léger silence avant la réponse. C'était donc cela. Mais que pouvait-elle bien vouloir de cet hybride ? Laissons les événements suivre leur cours. Les dés sont lancés, a moins qu'ils ne soient pipés ?

Cette fille avait toujours fasciné Nakatsu. Elle a toujours le sourire aux lèvres et respire la joie de vivre. Mais le plus impressionnant dans tous cela est l’énergie qu’elle dépense, une vraie pile électrique. Le seul faite de la voir le met de bonne humeur car il sait déjà à l’avance qu’il va bien s’amuser avec elle…à moins que ce ne soit l’inverse ? Il contempla la réaction de la demoiselle face à sa première réplique ambiguë du jour. La plupart des personnes se seraient énervé face à une telle réponse mais non, pas Sakurako. Elle, elle prenait tout à la rigolade, ce qui était bien d’ailleurs. C’est d’ailleurs l’une des choses qu’il le fasciné chez elle. Revenons maintenant à l’action. La demoiselle commença à tourner sur elle-même comme une toupie en riant pour enfin se laissa tomber pour terre en soupirant. Pauvre Sakurako, il en avait presque de la peine pour elle…presque, oui car au fond cela l’amusait profondément mais il ne le montrait pas. Il se releva lui-même à son tour et fut surprit de la voir se rapprochait de lui.
Ses oreilles se baissèrent pour ensuite retrouver une position normale, trahissant ainsi sa surprise. Eh oui, il n’est pas facile pour un chat de dissimuler ses émotions, on pourrait même dire que c’est impossible.

Mais passons, finalement la miss décida de laisser tomber ses recherches pour s’intéresser plus à lui. C’est vrais qu’ils se connaissaient peu, ils s’étaient déjà entrevue chez Yuko mais n’avaient jamais pris le temps de discuter seul à seul. Pourtant Nakatsu avait toujours eu envie de faire connaissance avec elle, mais n’en avait jamais eu l’occasion. Il avait tenté à mainte reprise de la rencontrer mais à chaque fois elle était occupé ou absente, il décida donc de laisser tomber. Et voilà qu’aujourd’hui il avait l’occasion de faire plus ample connaissance avec elle, il n’allait donc bien sûr ne pas décliner son offre. Les questions de la demoiselle étaient donc les suivantes, comment aller Yuko et savoir si oui ou non il voulait faire connaissance avec elle. Il remarqua qu’elle le regarda avec un étrange sourire. Il ne savait pas s’il pouvait lui faire confiance ou pas, le seul moyen de savoir est de tenter le coup.

Si tu parles de Yuko elle était encore saoule ce matin, mais mise à part ça je crois que ça va…

Dit-il avec un sourire en coin. Il sait bien que Yuko n’est pas la mère modèle, son penchant sur l’alcool le souligne bien d’ailleurs. Mais c’est quelqu'un de bien, la seule personne qu’il considère comme sa mère, et l’une des rares personnes qu’il respecte. Il répondit ensuite à la deuxième partie de la réponse.

Je serais ravie de faire ta connaissance Sakurako.

Dit-il en la regardant dans les yeux. La prochaine question de la miss éveilla sa curiosité. C’est oreilles se dressèrent d’un coup, comme flairant quelque chose d’intéressant. Alors comme cela elle voulait faire une partie contre lui, voilà qui était une très bonne idée, comme cela il parler en même temps et faire connaissance. Mais bon, il faudrait sûrement plus d’une partie car avec notre cher petit neko cela n’allait pas durer longtemps.

Une partie de cartes? bien sûr. Mais tu n’as pas peur de perdre ?

Dit-il avec un air assuré. S’il gagnait il pouvait lui demander ce qu’il voulait et vice versa. Savant déjà à l’avance l’issue de cette confrontation il réfléchit à la chose qu’il demanderait à Sakurako. La partie débuta mais à sa grande surprise, il perdit, perdit et reperdit. Il était tellement concentré pour gagner qu’il en oublier de discuter avec elle. Mais finalement il laissa tomber, elle était décidemment trop forte pour elle. Les oreilles toutes baissées il tacha de ne pas s’énerver er de changer tout de suite d’occupation.

Si nous allions sur le cerisier ? Tu va voir la vue est à couper le souffle et on pourra discuter tranquillement là-bas. A moins que tu ne préfère rester ici . Nous pouvons aussi marcher si tu veux.

Pas de grandes surprise. On pouvait déjà voir s'afficher sur les tableaux des paris: mademoiselle Sakurako Tsubasa donnée gagnante à cent contre un. En même temps avec un tel pouvoir.La manipulation des probabilités. Ah, oui, vous n'étiez pas au courant ? Et bien cette jeune fille à l'allure candide et innocente vient tout bonnement de tricher. Oui, c'est cela. C'est un jeu déloyal. Elle abattait les cartes avec une facilité déconcertante. Quinte flush royale par ci, carré d'as par là. Et le tour est dans le sac. Ce jeune hybride aurait pourtant du se méfier: aucune personne normalement constituée ne peut avoir autant de chance. Ces quelques parties de cartes avaient, semblait-il, un peu vexer le chat. Par ailleurs ce dernier, assez penaud baissa les oreilles. Ce signe n'échappa pas à la petite poupée qui se mit à sourire doucement. Finalement, malgré qu'elle ait « forcé le destin » elle devait avouer qu'il s'en était bien sortit sur ce coup là quand même. Bien que le jeu ne lui ait pas permis d'en apprendre plus sur lui. Concentré essentiellement sur le jeu, il n'avait presque pas dit un seul mot de la partie. Ce n'est qu'à la fin du jeu qu'il brisa le silence. La jeune fille l'écouta attentivement et accepta sa proposition avec un sourire:

«Le cerisier me parait être une excellente idée... et bien grimpons alors. Cette fois-ci je promet que j'essaierais de ne pas tomber. Enfin au cas où tu pourras toujours me rattraper, non ? »

Elle tira la langue au jeune homme et se dirigea gaiment vers l'arbre. Chacun débuta son ascension comme il l'entendait. Mais ce ne fut pas une grande surprise pour la descendante de voir Nakatsu, arrivé en premier en haut du cerisier. Avec une telle souplesse et une telle agilité, c'était sans surprise. Et oui mademoiselle la tricheuse, on ne peut pas faire grand chose pour cela n'est-ce pas ? C'est honteux de berner ainsi les gens. Bon bref laissons mes états d'âme ici et continuons la narration. Ce perfide Lapin Blanc serait capable de me sanctionner pour ne pas avoir fait correctement mon travail. Bien entendu, cela reste entre vous et moi: je n'ai jamais prononcé cette phrase, c'est compris ? Bien, reprenons. Sakurako venait d'arriver à la cime des l'arbre qui surplombait le magnifique paysage du Pays des Merveilles. Absolument somptueux. Un paysage fantasmagorique , d'une grande diversité: plaines, montagnes, fleuves, forêts. Un décors propice à n'importe quelles rêverie. La jeune fille délicatement assise sur une branche respira lentement l'air frais et vivifiant des hauteurs. Elle semblait se sentir bien. Extrêmement bien. Lentement elle se laissa glisser dans les feuillages, caressant du bout des doigts, les pétales roses et blanches des fleurs de cerisier. Quelles douces couleurs. Sans doute ses préférée. Elle se releva, les cheveux en bataille avec quelques pétales dans sa chevelure blondes. La demoiselle se tourna ensuite vers le garçon assis en équilibre sur une branche:

« Je comprend pourquoi tu viens souvent ici...c'est tellement reposant et accueillant. Au fait tu passeras le bonjours à Yuko de ma part. Enfin si elle s'est remise de sa soulerie d'hier. »

Le jeune fille se mit à rire. Elle aimait beaucoup cette sorcière. Son caractère si spéciale à la fois d'une sagesse infinie et d'une excentricité sans borne. Oui, c'était une femme complexe, mais tellement loyale et simple. Elle semblait être comme un modèle pour elle. Elle se souvenait de la première fois où elle l'avait rencontré. Un hasard ? Non bien sur le hasard n'existe pas dans ce monde tout n'est que fatalité. C'est la première phrase que Yuko a dite lorsque Sakurako, âgé alors de huit ans, est rentrée dans sa boutique de magie. En fait la petite fille ne savait pourquoi elle avait fait irruption dans cette maison. Une aura mystérieuse l'avait appeler. Dès son entrée son regard avit été happée par une boite. La petite fille allait poser la main sa main quand la sorcière la retenue:

« Cette boîte n'est pas faites pour toi. Les longueurs d'ondes de vos âmes ne correspondent pas... »

La fillette qui n'écoutait pas lui demanda:

« Est-ce une boîte à musique ? »

La sorcière sourit et pris la petite boite entre ses mains :

« Oh, non...c'est bien plus que cela ....mais personne ne doit savoir, personne ne doit l'ouvrir. »

La femme se baissa, et se mit à la hauteur de la petite fille pour la regarder dans les yeux. Elle lui caressa la joue. La petite fille sentit le doux contact du tissu du kimono contre elle.

« Promet-moi que tu n'y toucheras jamais... »

La petite fille comme hypnotisé par la beauté de la sorcière répéta machinalement:

« Jamais... »

Sakurako revint à elle. Elle ne le savait pas mais elle venait de prononcer ce dernier mot tout haut. Une étrange sensation avait parcouru tout son être. Était ce que l'on appelait le désir de l'interdit ? Elle essaya de s'en remettre tant bien que mal. La jeune fille se tourna alors vers Nakatsu, un sourire malicieux aux lèvres:

« Au fait j'espère que notre petit pari tiens toujours. N'oublie pas j'ai le droit de te demander ce que je veux... alors voyons voir... »

Sakurako laissa sa phrase en suspend, faisant mine de réfléchir. Mais elle savait ce qu'elle voulait. Oh, oui, elle le savait pertinemment. Cette boîte était bien trop attirante pour rester fermer à tous jamais. Que contenait-elle vraiment. C'est un peu l'histoire de Pandore qui voulait ouvrir la boîte interdite. L'espérance se cache encore peut-être à l'intérieur, qui sait ? Le visage de la poupée s'illumina soudainement:

« Je pense avoir trouvé ce que je veux. Tu as du sûrement la voir un jour...cette boîte que Yuko garde caché au fond de sa réserve. Mais si tu vois... cette jolie boite dorée, un peu comme une boîte à musique. Tu serais capable de la prendre pour moi ? Sans le lui dire bien sûre. Une fois que je l'aurais ouverte, je te la redonnerais et...tu la remettras en place. C'est un bon marché, non ? Je suis sûre que même toi tu rêves de savoir ce qu'elle renferme. »

La curiosité est un vilain défaut, un très vilain défaut. Qui sait, c'est peut-être le diable lui même qui pourrait sortir de cette boîte ....